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    Iklan Beranda

    Le théâtre populaire de Java : Ketoprak et Ludruk

    Tuesday, November 5, 2024, 12:30 WIB


    Plusieurs types de théâtre


    La naissance du théâtre populaire à Java remonte au 19ème siècle. Différentes formes de théâtre existent, dont les plus courantes sont le ketoprak et le ludruk. Les spectacles se déroulent généralement sur des scènes spécialement aménagées ou dans les marchés de nuit par des troupes ambulantes composées uniquement d'hommes, de clowns et de travestis. Les récits sont un mélange d'art et de rituels anciens, modernisés, fortement influencés par la scène et les films occidentaux.



    Ketoprak et Ludruk

    À la différence des wayang pour lesquels c'est le message transmis qui compte, dans le ketoprak et le ludruk, ce sont les farces des clowns qui sont les plus appréciées, attirant un public populaire principalement des campagnes et des classes moyennes des villes. Il s'agit principalement de récits contemporains qui sont interprétés. En général, ces spectacles contemporains se terminent par un mariage entre un membre de l'élite et du prolétariat, rompant ainsi les règles de la société javanaise qui, traditionnellement, séparent les classes. Le théâtre populaire contribue donc au développement de la modernité de la société javanaise. Le théâtre populaire aborde principalement le conflit intergénérationnel entre les parents qui s'attachent aux traditions et les jeunes qui ont une perspective plus contemporaine. Le monde est divisé par les Javanais en deux : ce qui est alus (raffiné) et ce qui est kasar (grossier). Cela s'applique aussi bien aux personnes que à la religion, à la pensée, aux arts...



    Des œuvres appréciées par la plupart des individus.

    Ce principe est utilisé par les histoires traditionnelles pour transmettre leur message. Au contraire, les intrigues contemporaines du théâtre populaire opposent non seulement des qualités, mais aussi des attitudes maju (progressiste, moderne) et kuno (ancien, démodé). Le contraste entre les qualités alus et kasar représente la distinction entre l'élite et le prolétariat, tandis que l'opposition entre les attitudes maju et kuno ignore les classes sociales pour expliquer les évolutions sociales de l'Indonésie moderne. C'est ainsi que le théâtre populaire, avec des clowns et des hommes travestis en femme, rompt les traditions et ne plaît pas à l'ensemble de la population. Il est jugé trop kasar par l'élite, tandis que les santri, des musulmans orthodoxes, ne sont pas enthousiastes à l'idée de la présence de travestis, qui sont perçus comme une forme de sexualité déviante. En réalité, le théâtre de rue s'adresse surtout à une audience abangan que rien ni personne ne semble pouvoir étonner. De nos jours, il n'est plus nécessaire de se rendre dans les marchés de nuit pour admirer une pièce de théâtre populaire, il faut simplement allumer son téléviseur. Effectivement, de nombreuses émissions tirent leur inspiration de cette forme d'art pour offrir des divertissements où l'on trouve des clowns, des travestis, auxquels se sont ajoutés, pour le plus grand plaisir des messieurs, de belles jeunes femmes aux atouts partiellement révélés... (*)

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